Un employeur sur trois observe le retour d'un nombre croissant d'anciens travailleurs. C'est ce que constate Robert Half, spécialiste du recrutement, dans une récente enquête. Une nouvelle tendance sur le marché de l'emploi, également baptisée « Boomerang Recruitment » (recrutement boomerang).
Entre juin et juillet 2023, Robert Half a interrogé 1.500 personnes, tant des employeurs que des travailleurs, dans différents secteurs. 31 % des employeurs interrogés ont déclaré avoir rencontré, ces derniers temps, des anciens travailleurs désireux de revenir travailler pour eux. Cette tendance s'observe également chez les employeurs de l'Horeca. Dans le contexte actuel d'un marché de l'emploi tendu, Robert Half y voit une opportunité, une source complémentaire de talents disponibles.
Par ailleurs, d'autres études montrent qu'un travailleur sur deux est ouvert à l'idée de retourner travailler chez un ancien employeur.
Même si de nombreux employeurs sont naturellement plus enclins à penser qu'un travailleur ayant décidé de partir ne doit plus nécessairement revenir, le recrutement boomerang pourrait également être perçu comme un win-win. Un ancien travailleur de qualité se réintégrera rapidement à son retour dans l'entreprise. Il y a fort à parier qu'il apportera de nouvelles idées, de nouvelles perspectives et de nouvelles compétences. En outre, son retour confirmera aux travailleurs en place que l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs. Et c'est tout à l'avantage de votre image en tant qu'employeur.
Dès lors, les entreprises, tout comme les travailleurs, feraient mieux d'en tenir compte, notamment en mettant fin à la collaboration tout en restant en bons termes, indépendamment des circonstances. Ou encore, en procédant par exemple à un entretien de sortie positif, qui laisse suffisamment de marge pour discuter des raisons du départ, tout en gardant le seuil de retour au niveau le plus bas possible, mais aussi, en restant en contact par la suite, ne serait-ce que par le biais des médias sociaux.
Carte de contrôle C3.2 : uniquement en version numérique à partir du 1er janvier 2025