Toute personne, qui était temporairement au chômage pendant une longue période l'année dernière, devrait mettre de l'argent de côté pour le paiement de ses impôts sur les revenus de cette année. En raison de la retenue à la source exceptionnellement faible qui est prélevé sur l’indemnité de chômage temporaire, il y a de fortes chances que de nombreux travailleurs puissent s'attendre à un supplément d'impôts à payer.
Tout comme un revenu ordinaire, les allocations de chômage sont également soumises à l'impôt. Ce montant dépend du revenu total, de la situation familiale et d'un certain nombre d'autres choses telles que des prêts, des certificats fiscaux, etc. La retenue à la source, généralement prélevée sur les salaires, tient compte de ces deux premiers paramètres et constitue ainsi une avance réaliste de l'impôt final sur le revenu des particuliers. Le décompte définitif n’arrive qu'après l’introduction de la déclaration de revenus.
Des taux fixes de retenue à la source sont généralement appliqués aux prestations. Pour les allocations de chômage, le taux est de 26,75% dans des circonstances normales. C'était d’ailleurs le cas jusqu'en avril 2020. Cependant, à partir de mai 2020, le gouvernement a décidé de baisser ce pourcentage à 15% pour éviter que l'avance ne soit supérieure à l'impôt final. Mais cela pourrait bel et bien être un cadeau empoisonné. Les chômeurs, comme les malades, les invalides et les retraités, ont normalement droit à une réduction d'impôt, consistant en une réduction de base et une réduction supplémentaire. Cependant, en cas de chômage temporaire, cette réduction supplémentaire n'est pas appliquée.
Particulièrement pour ceux qui ont également perçu quelques mois de salaire en 2020, il est possible que le prélèvement (l’avance donc) qui se fait à la source soit insuffisante. Le résultat sera un avis d’imposition avec un montant à rembourser à la fin de cette année.
Ce phénomène se produira également en 2022, étant donné que, au cours de l'année de revenu 2021, de nombreux travailleurs sont déjà en chômage temporaire depuis plusieurs mois. La bonne nouvelle est que cela peut être évité. Dès que le secteur de l’HORECA sera autorisé à rouvrir, il sera préférable de demander aux travailleurs qui le souhaitent de procéder à un volontariat fiscal chaque mois. En effet, par le biais du volontariat fiscal, un travailleur peut demander à son employeur de procéder à une retenue de précompte professionnel plus importante. Votre bureau social peut organiser cela pour vous. Rien ne peut être changé sur les taxes à payer, mais de cette manière, le montant est réparti sur une période plus longue et on évite un montant trop important lors du règlement final.