Ceux qui font travailler leur personnel un jour férié doivent respecter quelques règles : paiement d’une indemnité ainsi que l’octroi d’un repos compensatoire. Ce dernier point en particulier est souvent oublié.
Un salarié travaillant un jour férié a droit à trois choses :
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le paiement des heures travaillées pendant ce jour férié, ce qui va de soi ;
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une indemnité pour les jours fériés ;
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un repos compensatoire rémunéré.
Supplément jour férié
Le supplément que les salariés reçoivent en plus de leur salaire normal pour les prestations effectuées le dimanche et les jours fériés varie selon le secteur. Souvent, cette indemnité allait de 50 à 100 % ou une prime était négociée par les syndicats. Dans la CP302, le secteur de l’horeca, il n'existe qu'une indemnité limitée pour le travail les jours fériés de 2 euros bruts par heure, plafonnée à 12 euros par jour. En d'autres termes, une personne travaillant 4 heures un jour férié reçoit 8 euros en plus de son salaire normal, à partir de 6 heures, c'est invariablement 12 euros.
Le supplément pour les jours fériés est le même que le supplément du dimanche. Le 25 décembre et le 1er janvier tombant cette fois un dimanche, votre salarié ne recevra donc pas de double prime. Souvent, vous paierez de toute façon pour garder vos salariés motivés, sinon vous ne trouverez pas assez de personnel. Un phénomène qui revient chaque année. Cet avantage spontané ne peut prendre la forme que d'un montant brut. Pour les flexi-jobs, cependant, cela peut être net. Pour ceux qui veulent offrir à leurs salariés permanents quelque chose de bon marché, il existe le "cadeau de fin d'année" qui peut également être versé sous forme de montant net. Toutefois, le montant est limité à 40 euros et vous ne pouvez pas faire de différence entre les salariés qui ont travaillé ou non le jour férié.
Repos compensatoire
Les salariés qui travaillent un jour férié sont tenus de prendre leur jour férié à un autre moment. En d'autres termes, vous devez leur donner un jour de congé payé, qu'ils auraient eu autrement même si vous ne les aviez pas fait travailler. Parce qu'on l'oublie souvent, il s’agit d’un classique lors d’inspection.
Le résultat est généralement que vous devrez payer les jours fériés oubliés de ces trois dernières années, même à des salariés qui ne sont plus en service depuis longtemps… La durée du repos compensatoire que vous devez accorder est en principe fixe. Si le salarié travaille plus de quatre heures le jour férié, le repos de rattrapage est d'une journée entière. S'il travaille moins de quatre heures, il doit prendre une demi-journée de récupération, à prendre avant ou après 13 heures, avec un maximum de cinq heures de travail ce jour-là. Dans la pratique, nous voyons souvent des personnes opter pour une solution plus pragmatique, comme la récupération des heures réellement travaillées, bien que cela ne soit pas correct à 100%.
L'employeur doit accorder un repos compensatoire dans les six semaines qui suivent le jour férié, mais au cours de l'année civile. Pour Noël, ce sera particulièrement serré. Vous pouvez également faire prendre le jour de repos de rattrapage avant le jour férié lui-même. Vous pouvez également faire prendre les jours compensatoires collectivement, c'est-à-dire en fermant un jour supplémentaire. Mais alors il faut être rapide. Vous devez annoncer les jours fériés collectifs pour 2023 à votre personnel au plus tard avant la fin d’année et les ajouter en annexe à votre règlement de travail.