Faire passer à vos travailleurs un test rapide antigénique, cela semble évident mais c'est une question très sensible. Le mois dernier, un arrêté royal a été publié qui crée un cadre pour les entreprises qui souhaitent proposer à leur personnel des autotests ou des tests rapides. Vous devrez toujours passer par le médecin du travail pour cela. L'autodiagnostic est hors de question. Vous ne pouvez jamais forcer les travailleurs à passer un test et vous ne pouvez pas récompenser ceux qui le font ou, à l'inverse, pénaliser les travailleurs qui refusent de se soumettre à un test.
Les tests rapides sont des tests qui peuvent vous donner un résultat, dans ce cas si une personne est infectée par le COVID-19, sans l'intervention d'un laboratoire. Ils se présentent sous différentes formes. Beaucoup de ces tests sont moins fiables que les tests normaux. Les personnes ayant une charge virale relativement faible ne seront pas détectées. Un résultat de test négatif ne signifie pas nécessairement que l'on n'est pas infectieux, bien que cela soit très probable.
Les tests rapides peuvent constituer un outil supplémentaire pour surveiller et contrôler la propagation du virus sur le lieu de travail. C'est pourquoi le SPF emploi a développé le cadre dans lequel ces tests rapides sont possibles. Les tests rapides peuvent être utilisés dans les circonstances suivantes :
1. Pour contrôler un cluster après qu'une infection a été détectée sur le lieu de travail. Le médecin du travail peut alors soumettre tout ou partie des travailleurs à un test rapide pendant une période déterminée.
2. Les tests rapides peuvent également être mis en œuvre en dehors de la gestion de cluster, et donc sans indications d’une réelle épidémie pour protéger la santé des travailleurs. Là aussi, la décision doit être prise par le médecin du travail en concertation avec l'employeur et en tenant compte de la consultation sociale. Les éléments qui jouent un rôle dans la décision de faire tester certaines catégories d'employés peuvent être le nombre de contacts, la variation des contacts, la durée des contacts, etc.
En tant qu'employeur, vous ne pouvez pas imposer vous-même des tests rapides à vos travailleurs. C'est toujours le médecin du travail qui prend cette décision. Il est le seul à pouvoir demander des kits de test pour tester les travailleurs. En outre, les travailleurs doivent toujours donner leur autorisation pour être testés. La confidentialité doit être garantie à chaque étape. En tant qu'employeur, vous n'êtes pas autorisé à voir les résultats des tests.
Les auto-tests restent un outil complémentaire utile, mais ils ne sont pas un outil miracle. Le danger existe qu'un faux sentiment de sécurité se développe à la suite d'une mauvaise utilisation. Vous ne devez pas non plus commencer à les utiliser vous-même. Il faut donc continuer à appliquer autant que possible les mesures de prévention existantes : port d'un masque buccal, respect des règles de distance, hygiène des mains et ventilation. L'auto-test ne doit jamais être une excuse pour ne plus appliquer les mesures de prévention, ni un moyen de déroger à l'obligation de quarantaine.
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