Vous souhaitez proposer un apprentissage dans votre entreprise à un élève de l'enseignement alterné l'année scolaire prochaine? Réfléchissez dès à présent à la personne que vous désignerez comme "tuteur/tutrice". Le tuteur joue un rôle très important dans le processus d'apprentissage, car il forme et guide l'apprenant. D'ailleurs, dans le cadre de la formation en alternance, vous êtes obligé d'avoir au moins un mentor.
Outre l'apprenant lui-même, le tuteur est la figure centrale de l'apprentissage sur le lieu de travail. En collaboration avec le superviseur de parcours de l'école, il élabore le plan de formation, suit l'évolution de l'apprenant et ajuste le processus d'apprentissage si nécessaire. Il est également la personne de contact de l'apprenant sur le lieu de travail et mène régulièrement des entretiens d'évaluation. Le rôle de tuteur requiert donc de nombreuses compétences. Mais une bonne formation et un bon accompagnement sont payants. Des études montrent que les nouveaux arrivants dont on s'occupe bien sont plus motivés, restent plus longtemps et apportent une plus grande valeur ajoutée.
En outre, la présence d'un tuteur est une obligation dans le cadre de l'apprentissage sur le lieu de travail. Il doit remplir certaines conditions. Par exemple, le tuteur doit être âgé d'au moins 25 ans (des exceptions sont possibles). Les conditions supplémentaires diffèrent selon la langue du centre de formation.
Si le centre de formation est francophone (EFP, CEFA), les conditions suivantes s'appliquent :
avoir au moins cinq ans d'expérience dans la profession en tant qu'employé ou deux ans en tant que cadre ;
ou être titulaire d'un diplôme pédagogique ou d'une attestation de formation au tutorat,
ou être en mesure de fournir la preuve de la validation des compétences en tant que tuteur.
Si le centre de formation est néerlandophone (Syntra, CLW,...), le tuteur doit :
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avoir au moins cinq ans d'expérience dans la profession
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et avoir suivi une formation de mentor dans un centre de formation reconnu.
(Les personnes titulaires d'un diplôme pédagogique, d'une attestation d'expérience "formateur/mentor en entreprises et organisations" ou d'un master en pédagogie ou en psychologie sont dispensées de cette condition).
Plusieurs établissements de formation proposent des formations au tutorat non sectorielles. Dans le cadre de cette formation, le superviseur apprend, entre autres, à donner un retour d'information, à encadrer, à motiver et à évaluer. En effet, il n'est pas naturel de former et d'encadrer des travailleurs jeunes et moins expérimentés.
Mais il existe aussi des formations spécifiques au secteur, comme le cours "Tutorat : accueillir, parrainer et accompagner un stagiaire ou un collaborateur." de Horecaforma, axé sur la pratique. Cette formation dure deux jours entiers et est dispensée en ligne et en personne à différents endroits en Wallonie et à Bruxelles. Vous trouverez les dates de formation sur le site web d
'Horecaforma.
La participation est gratuite pour les travailleurs et les employeurs de la commission paritaire 302, car une partie des cotisations patronales de la pc 302 est transférée au fonds sectoriel de l'hôtellerie et de la restauration, qui en consacre une partie à la formation des travailleurs et à d'autres initiatives en matière de formation. Depuis cette année, ce cours d'apprentissage donne également droit à un congé de formation flamand. Cela permet au salarié de suivre la formation tout en conservant son salaire, tandis que l'employeur est largement remboursé du coût salarial.
À l'issue de la formation, le participant reçoit un certificat. Les employeurs qui proposent des apprentissages peuvent utiliser la prime de formation qualifiante sur le lieu de travail à partir du 1er septembre 2023.