Un salarié est en chômage temporaire et souhaite profiter du beau temps pour traverser la frontière pendant quelques jours. Mais est-ce permis? L’ONEM prend une position très claire à ce sujet. La réponse est : non.
Un salarié qui part à l'étranger pour des raisons professionnelles doit être rémunéré par son employeur. Un salarié qui part à l'étranger pour des raisons privées devra prendre un congé pour cela. Il ne peut donc pas bénéficier d’indemnité de chômage temporaire pendant son absence. L'idée sous-jacente est simple: le chômage temporaire n'est pas considéré comme des vacances. Le salarié reste à la disposition de son employeur, qui peut toujours l'appeler dès que cela est nécessaire. Et ce n'est tout simplement pas possible si le travailleur est à l'étranger.
Le travailleur doit immédiatement signaler son congé / départ à l’étranger à son employeur, afin qu'il n'indique pas ces jours comme chômage temporaire. Évidemment, cela ne concerne que les jours où le salarié est censé travailler et pour lesquels il perçoit des allocations de chômage. Ce n’est pas le cas pour les jours où il ne travaille pas, comme par exemple lors d’un jour férié, un jour de récupération ou un congé sans solde.
Ce n'est que dans les cas suivants qu'un chômeur aura droit à des prestations pendant son absence à l'étranger :
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Le chômeur complet dispose de moins de quatre semaines de congé payé. Le chômeur perçoit une allocation pour un maximum de quatre semaines (les semaines de congé légal en sont déduites) et peut séjourner à l'étranger pendant cette période.
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Pour des raisons indépendantes de sa volonté, le salarié n'a pas suffisamment de jours de vacances pour combler la période de fermeture collective de son employeur. Il recevra une prestation pour la durée de la fermeture collective, limitée à quatre semaines, moins ses jours de vacances payés. Pendant cette période, il peut également séjourner à l'étranger.
En cas de chômage temporaire pour force majeure, le salarié devra donc prendre un congé s'il veut partir à l'étranger.